Tout un parcours pour moi

Tout un parcours pour moi, avec La rose des vents, parcours qui s’est ouvert par la création « d’un impromptu de plus ou de moins » par Jean-Michel Rabeux, dans le cadre des « naissances » avec des débats, discussions tout autour et dont l’étape la plus récente a été la mise en scène d’« Héroine », par Karelle Prugnaud au festival Next…
En passant par la création de « Meurtres hors champ » (et la belle performance de Michel Fau) , « Le cauchemar » de Jean-Michel Rabeux où je jouais une figure ambiguë de la Loi.
Un souvenir très fort : un atelier d’écriture que j’ai fait pendant une semaine avec des gens en formation car ils étaient en fin de droit assedic. Je pense souvent à cet atelier, à cette relation qui se créait de l’un à l’autre, des uns aux autres, aux textes qui s’écrivaient là, dans une justesse de vie, d’humanité rare… Des répliques, des mots des participants à cet atelier me reviennent.
Des instants où écrire, amener d’autres à l’écriture, être là dans le vif de l’écriture et du théâtre, me semblait avoir particulièrement du sens. L’impression d’avoir beaucoup à apprendre de ces vivants qui étaient là présents… Dans cette tentative de bâtir ensemble des « pierres vives, ce sont hommes » dont parle Rabelais.

Eugène Durif