Ah bon ?

L'épisode est encore frais puisqu'il s'est déroulé… ce soir.

Bon, j'étais donc venu à la Rose pour voir un spectacle suivi d'une rencontre avec l'équipe artistique.

Ce sont des rendez-vous proposés de temps à autre, le jeudi soir, et même si j'ose rarement intervenir dans les débats, les questions, les remarques, le simple fait d'écouter ce que d'autres spectateurs ont pu voir, comprendre, entendre, ressentir, le simple fait d'entendre aussi les questions qu'ils ont pu se poser, le simple fait enfin de voir les comédiens « après » et une partie de l'équipe, habituellement cachée, qui les entoure, ça complète très bien le spectacle.

Donc voilà, le spectacle se passe. Myckey le Rouge mis en scène par Thomas Condemine. Dans ce spectacle il y avait une comédienne, Lisa Kramarz, je ne connaissais pas. Je ne sais pas si c'était son jour de folie ce soir ou si elle est comme toujours comme ça sur scène, mais un jeu d'un enthousiasme… enthousiasmant. Bon, le vocabulaire me manque, mais voilà, elle balançait tout ce qu'elle avait sur scène, on sentait la jubilation de jouer, ça fait plaisir à voir.

Le spectacle terminé, j'attendais donc impatiemment le bonus de fin. Je suis bien curieux de voir à quoi ressemble cette comédienne quand elle n'est pas ce personnage et les questions que les gens pourront lui poser. Mais je vois les spectateurs quitter la salle en masse. Et personne pour venir dire « il y a une rencontre après le spectacle » comme c'est souvent le cas. J'attends encore un peu. Non vraiment, la salle se vide, pas de doute. Je regarde ma montre. 21h15. La rencontre est prévue à 30 sur le carton. Le spectacle a roulé plus vite que prévu. Je crois que je vais aller boire un verre en attendant. J'entends vaguement qqun dire du côté de la sono « ah il va y avoir une rencontre au bar ». Raison de plus !

Je vais donc vers le bar. Je me prends une boisson en solitaire (oui car j'étais venu en solitaire, ce soir). Je vois un peu à la fois qqes comédiens apparaître. Quinze minutes se passent. Ça commence à me paraître un peu long. Je pose la question au bar à tout hasard.  « ? » apparemment ça n'est pas une certitude, qqun derrière dit que ce serait au bar… Mais j'y suis au bar (ou alors il y a un bar caché ?). Bon , je regarde ma montre, 21h30, c'est l'heure indiquée pour la rencontre, pas de quoi s'affoler, ça devrait bientôt démarrer. De toutes façons il manque encore des membres de l'équipe. Et puis des comédiens commencent à se donner RV dans des bars de Lille, demander où est le métro, ben non, y'a machin qui va en voiture, oh moi je viens pas demaine je répète… Ça sent le sapin pour la rencontre ! Et en effet, vers 21h40, une bonne moitié des comédiens est partie. Ambiance fin de soirée, je commence à me sentir comme un intrus.

Bon, alors je suis rentré penaud, dans le silence de mon vélo, par les rues désertes de notre ville dortoir. Le contraste entre cette sensation de non-vie et l'énergie reçue de la comédienne pendant le spectacle est saisissant.

On pourra se dire que c'est une leçon sur le fait de réussir à apprécier les choses au présent et ne pas trop attendre d'un hypothétique après. Car je pense bien que si j'étais allé voir ce spectacle sans l'idée de rencontrer l'équipe ensuite, je n'aurais pas ressenti ce vide de façon aussi marquante, n'attendant rien de plus que ce qu'il y avait à voir pendant la durée du spectacle.

C'était le réaction du jour, ça permet de remplir un peu ce blog des 40 ans qui peine à démarrer, je trouve. À bientôt pour d'autres anecdotes, peut être.