novembre 2001, j'ai 19 ans

Et j'entre pour la 1ère fois à La rose des vents.
Grand plateau, tout est à vu, pas de pendrillons, rien, tout me paraît gigantesque, le gradin me paraît lui aussi immense...ça doit être parce que je suis encore toute petite.
Venue avec ma classe, pour découvrir le spectacle Nexxt d'Arpad Schilling. C'est du hongrois, ça hurle, ça saigne, c'est violent, orange mécanique, Beethoven, le public autour de moi rit, je veux sortir, je reste. C'est ça le théâtre? Oui, ça peut être ça le théâtre. Je n'y mettrai plus jamais les pieds...à La rose des vents.

Puis finalement si. J'y suis retournée, à cause et grâce à ce 1er choc théâtral. Et puis pendant 10 ans, ça a été le festival des petits cailloux blancs de Didier, plantés partout en moi, dans ma tête, dans mes tripes, dans mon coeur, dans mes souvenirs...
Le corps furieux de Jean-Michel Rabeux, White Star de Lies Pauwels, Wim Vendekeybus, Caligula de Javor Gardev, Platel, Pal Frenak, Jan Fabre, Peeping Tom, Révolution d'Olivier Dubois, Mikaël Serre et bien sûr La chambre d'Isabella de Jan Lauwers... Je suis loin maintenant de toi La rose des vents et tu me manques.