Par Loïc Bahu
le 12.02.2016
L'hsitoire se passe il y a maintenant un peu plus de 20 ans.
Jo Butagaz et ses brûleurs jouent deux grands concerts à La Rose pour l'enregistrement en public de leur 2eme CD. Je ne vais pas rater une telle occasion ! J'ai donc pris ma place pour l'une des sessions, et le soir du spectacle, depuis mon fauteuil, j'envoie tous les cris dont je suis capable. À gorge déployée. De la folie ! « Hah !, que je me disais, ils vont en avoir de l'ambiance bouillante sur leur CD ! Et quand je l'écouterai dans quelques mois, ça me fera de bien chouettes souvenirs. »
Bon, je sors de là exténué et l'œil allumé, évidemment. Les semaines passent. Les mois, même, il me semble.
Et puis un jour je reçois un courrier. Le CD est terminé, il va sortir, les Jo Buts en personne seront présent à La Rose pour la vente. Yeah ! Alors je cours au rendez-vous. Je suis le premier arrivé sur place, tout frétillant. Ils me jettent un coup d'œil et concluent finement « Tu as bien crié pendant le concert, n'est ce pas ? ». « Ahah, oui, un peu que j'ai crié ! Crié, hurlé, tout ce que je pouvais ! ». « Eh ben merci, grâce à toi on a pu jeter toutes les bandes de l'enregistrement de ce soir-là. ». « Gloups ? ».
J'avais visé un peu trop surréaliste… Du n'importe quoi. La honte. Tellement crétin que même un groupe comique dans le genre de Jo But a trouvé ça de mauvais goût. Et ils n'ont plus fait d'autre album ensuite (mais bon, là, je décline toute responsabilité).
Depuis, à chaque fois que j'écoute le CD des Jo But en concert, je pense à cette anecdote avec une pointe de honte. Et lors des autres enregistrements publics auxquels j'ai eu la chance de participer, pour d'autres groupes, j'ai plutôt tenté de me comporter « normalement ».